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L’UE s’apprête à imposer des droits de douane beaucoup plus élevés sur les importations ukrainiennes.

2025-05-14 04:00:00

Augmentation imminente des droits de douane sur les importations ukrainiennes

L’Union européenne se prépare à imposer des droits de douane nettement plus élevés sur les exportations en provenance d’Ukraine, une décision qui pourrait avoir des répercussions significatives sur l’économie ukrainienne à un moment critique de son affrontement avec la Russie.

Fin des arrangements commerciaux spéciaux

La décision marquante d’abolir ces arrangements commerciaux spéciaux, qui permettaient à la majorité des produits ukrainiens de pénétrer le marché européen sans droits de douane, intervient sous la pression de certains États membres, notamment la Pologne. Ces derniers ont cherché à protéger leurs agriculteurs locaux face à une concurrence jugée déloyale.

État des accords commerciaux entre l’UE et l’Ukraine

Depuis l’invasion de Moscou en 2022, l’UE avait suspendu temporairement certains droits de douane dans le cadre d’un accord de libre-échange existant avec l’Ukraine. Cependant, cette mesure est sur le point d’expirer le 6 juin, et des « mesures transitoires » sont envisagées pour remplacer les dispositions précédentes pendant la révision de cet accord.

Réduction drastique des quotas tarifaires

Les nouvelles propositions transitoires, jugées préoccupantes par des diplomates, visent à réduire considérablement les quotas tarifaires pour les produits agricoles. Ces quotas sont essentiels pour le secteur agroalimentaire ukrainien, qui dépend des exportations de biens comme le blé, la volaille et le sucre. La diminution de ces quotas est susceptible d’impacter gravement les agriculteurs et le budget national.

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Politique et tensions internes en Pologne

Au cœur des tensions se trouve la politique polonaise. Les gouvernements successifs ont mis en place des interdictions unilatérales sur les importations de céréales ukrainiennes, en violation des règles de l’UE. À l’approche des élections présidentielles, le gouvernement a demandé que les négociations commerciales avec Kyiv soient retardées pour éviter d’alimenter la candidature de l’opposition nationaliste.

Réactions des responsables européens

Un porte-parole de la Commission européenne a confirmé que les arrangements post-guerre ne seraient pas prolongés, citant la nécessité de réviser l’accord de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine. Cela a suscité des critiques, notamment de Bernd Lange, président de la commission du commerce au Parlement européen, qui a souligné que l’absence de progrès dans les négociations était inacceptable.

Impact économique estimé pour l’Ukraine

Le gouvernement ukrainien a averti qu’un retour aux conditions commerciales d’avant-guerre pourrait entraîner une perte de revenus estimée à 3,5 milliards d’euros par an. Cette situation est perçue comme un important revers par les représentants ukrainiens.

Détails des nouvelles mesures proposées

Deux diplomates ont rapporté que les mesures transitoires proposées par la Commission impliquent un découpage des quotas annuels en douze quotas mensuels. Les produits les plus touchés seraient le maïs, le sucre, le miel et la volaille, avec des baisses remarquables des volumes admis.

Préoccupations croissantes du secteur agroalimentaire

Les acteurs de l’industrie agroalimentaire ukrainienne, notamment Mykhailo Bno-Airiian, soulignent la nécessité d’un cadre commercial stable et prévisible. L’incertitude sur les nouvelles règles de trading menace d’exclure les producteurs ukrainiens du marché européen pour des produits périssables comme la volaille et le sucre.

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