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Les investisseurs abandonnent les actions américaines lors du ‘krach haussier’: Bank of America

2025-03-18 15:10:00

Des investisseurs abandonnent les actions américaines lors d’un "krach haussier" : une analyse de Bank of America

Un retournement soudain des sentiments des investisseurs

Au cours du mois dernier, l’enthousiasme des investisseurs pour les actions américaines a connu une chute dramatique. La dernière enquête menée par Bank of America auprès de 171 gestionnaires de fonds révèle un effondrement historique dans l’allocation des fonds vers les actions américaines, avec une réduction de 40 % par rapport au mois précédent. Cette tendance contrastante s’accompagne d’un précédent où, aussi récemment qu’en décembre, l’engouement pour les actions américaines était à son apogée.

Une analyse approfondie de la situation actuelle

Michael Hartnett, stratégiste chez Bank of America, qualifie le retournement d’apétit des investisseurs pour les actions américaines comme un "krach haussier". Au cœur de cette évolution, on observe un recul significatif de l’indice S&P 500, qui a enregistré une baisse de 10 % sur une durée d’un mois. La réponse des investisseurs s’est traduite par un déplacement de l’allocation vers des liquidités plutôt que vers des obligations.

La montée des liquidités dans les portefeuilles des investisseurs

La correction rapide de l’indice S&P 500 pourrait être interprétée comme une occasion d’achat. Toutefois, selon les analystes de Bank of America, les mouvements récents sur le marché indiquent surtout une capitulation face à un optimisme excessif, et non un signal clair pour un investissement contrarien. Les données montrent que l’allocation des portefeuilles vers des liquidités a grimpé de 3,5% à 4,1%, soit la plus forte augmentation en un mois depuis décembre 2021. Cependant, malgré cette hausse, les niveaux de liquidités restent bien en deçà des 6 % atteints en octobre 2022, lorsque le consensus à Wall Street prévoyait une récession imminente.

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Perspectives et inquiétudes des marchés

Hartnett souligne que les niveaux de sentiment des investisseurs actuels ne sont pas encore propices à des achats impulsifs. De plus, des stratèges de Wall Street ont récemment souligné qu’il n’est peut-être pas judicieux de "profiter de la baisse" en ce moment, surtout en raison des facteurs ayant conduit à cette récente chute des marchés.

Une proportion significative d’investisseurs, soit 55 %, voit le risque principal pour les marchés dans les tensions commerciales pouvant entraîner une récession mondiale. Ce chiffre représente le plus haut degré de préoccupation depuis que la pandémie était la principale source d’inquiétude en avril 2020.

Une dynamique de marché incertaine

Malgré une légère reprise d’environ 3 % des actions lors des deux dernières sessions, la situation sous-jacente n’a pas fondamentalement changé en ce qui concerne les tensions commerciales ou les perspectives de croissance. Mike Wilson, directeur des investissements chez Morgan Stanley, a confié à ses clients qu’une "reprise négociable" pourrait être envisageable, mais il met en garde contre la possibilité d’une véritable montée vers de nouveaux sommets tant que les nombreux obstacles à la croissance ne sont pas levés ou que la Réserve fédérale ne commence pas à réduire à nouveau les taux d’intérêt.

Une attention particulière sur la politique monétaire de la Réserve fédérale

La prochaine échéance majeure pour les marchés est prévue pour mercredi, avec la décision politique la plus récente de la Réserve fédérale. Les acteurs du marché s’attendent largement à ce que la banque centrale maintienne ses taux d’intérêt inchangés, mais toute information sur les dates éventuelles de futures baisses de taux sera scrutée de près. La conférence de presse du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, est programmée pour 14h30 heure de l’Est ce mercredi.

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